Démocratie locale en danger
Nous sommes intervenus lors du dernier conseil municipal pour souligner le traitement fait par le maire de Massy aux élus d’opposition, loin de tout respect des valeurs de démocratie et loin de toute courtoisie républicaine. Nous avons relevé plusieurs points qui peuvent sembler anecdotiques mais qui sont symboliquement importants. Notamment le fait que la plupart des moyens dédiés aux élus municipaux pour l’exercice de leur mandat sont confisqués aux élus minoritaires.
Comme si l’institution était au service d’un « camp » et pas de tous les habitants.
Ainsi, par exemple, nous ne disposons pas d’une adresse mail de la mairie de Massy pour que les Massicois et les Massicoises qui le souhaitent puissent nous joindre en qualité de conseillers municipaux alors que nous sommes élus pour les représenter.
De plus, nous ne sommes pas libres d’utiliser à notre guise l’espace qui nous est alloué dans le journal municipal alors que, rappelons-le, nous avons gagné devant le tribunal administratif qui a statué pour que nous soit consacré un espace d’expression libre adapté. En effet, s’il a été contraint par le juge de nous réserver cet espace, le maire de Massy a décidé de supprimer arbitrairement nos photos que nous envoyons chaque mois pour qu’elles soient publiées dans cette tribune alors qu’il n’en a nullement le droit. Les textes rédigés ici sont sous notre entière responsabilité et peuvent librement intégrer des photos comme des illustrations pour une bonne information des habitants.
Par ailleurs, toujours dans cet esprit « sectaire », alors que Nous Sommes Massy est constituée en association dite « loi 1901 », le Maire nous interdit d’être présents à la fête des associations alors que les associations religieuses ou encore les syndicats ou certains collectifs y ont toute leur place, loin de tout principe de neutralité qui pourrait prévaloir à cette décision. Rappelons que les villes voisines et notamment à Palaiseau, les associations citoyennes et même les partis politiques peuvent tenir un stand à la Fête des associations. Cette année, face au refus du maire de Massy de nous accorder cette possibilité, nous avions installé notre barnum aux abords de la Fête des associations pour distribuer notre lettre d’information de rentrée (disponible aussi sur notre site) à l’abri du soleil. Le Maire a envoyé la police municipale pour le faire démonter sous prétexte qu’il y avait « occupation illégale de l’espace public ».
Il ne s’est pas privé non plus, au même moment, d’insulter l’un de nos collègues de « facho », usant de son pouvoir pour l’intimider.
Nous ne pouvons plus taire de tels agissements, qui deviennent, hélas, trop fréquents de sa part. Souhaite-t-il utiliser la police municipale comme une police politique qui viserait à museler son opposition ? Les agents municipaux n’ont pas à être soumis à de telles consignes au service d’intérêts politiques … A-t-il peur à ce point que les habitants de la ville aient accès à des informations ou des analyses qu’il préfère cacher ou taire ? Souhaite-t-il tout simplement supprimer toute critique à sa politique et être le seul à être visible et entendu des Massicoises et Massicois ?
Il arrive, par exemple, régulièrement que nous ne soyons pas invités à des événements locaux, des inaugurations de bâtiments publics ou des cérémonies commémoratives, comme si nous n’étions pas élus. Rappelons donc qu’au conseil municipal siègent des élus de tous bords pour lesquels ont voté des milliers d’électeurs qui méritent toutes et tous d’être représentés. Rappelons aussi que le maire de Massy a été élu par une faible part des électeurs au regard de la participation de l’époque en 2020 au lendemain de l’annonce de la pandémie de Covid (qui avoisinait les 30% de participation). Cela relativise largement sa possibilité de « gouverner » seul dans sa tour d’ivoire.
Nous déplorons cette situation qui nuit à la qualité de la vie démocratique d’autant plus que depuis quelques années nous constatons une désaffection des citoyens et des citoyennes face à la vie publique.
Lorsque nous avons évoqué cette situation au Conseil municipal, la réponse du Maire a été cinglante ne prenant pas du tout en compte nos demandes sans pour autant justifier sa position.
Comme souvent, sa réponse a également été méprisante dans sa forme, ne nous laissant même pas la possibilité de réagir aux mensonges et aux attaques. Nous ne pouvons que le regretter. Vous pourrez vous en rendre compte vous-même en allant sur le site de la Ville visionner la captation vidéo du conseil municipal. Cela se passe à la toute fin de la séance.
Une rentrée mouvementée au collège Gérard Philipe et au lycée Fustel De Coulanges
Mardi 26 septembre, le collège Gérard Philipe a été le théâtre d’un mouvement de grève massif de la part du personnel. Des parents d’élèves s’étaient associés au mouvement pour dénoncer le manque de personnel encadrant. Le collège reçoit presque 800 élèves et il manque un poste de Conseil Principal d’Éducation qui gère la vie scolaire. Les assistants d’éducation (surveillants) ne sont pas assez nombreux ainsi que les personnels qui accompagnent les enfants porteurs de handicap.
Bien évidemment nous soutenons avec force ce mouvement car, si le fait que l’éducation est une priorité nationale est sans cesse affirmé par le président Macron et son Ministre, il n’en demeure pas moins que les faits démontrent le contraire. Au moment où nous écrivons, les personnels ont obtenu une audience auprès de la Direction Académique. A suivre donc.
Par ailleurs, le quatrième collège à Massy va ouvrir en septembre. Il a été choisi de ne faire entrer que des sixièmes la première année. Nous sommes étonnés de ce choix car il ne permet pas de diminuer les effectifs du collège Gérard Philipe et il va obliger des élèves du quartier de Vilgénis notamment à continuer à aller dans un collège bien éloigné de chez eux sans moyens de transports réguliers, fréquents et adaptés aux horaires du collège. Pour agir concrètement pour l’attractivité des collèges publics de Massy, la municipalité doit s’engager avec détermination et interpeller l’Education Nationale pour que tous les moyens soient mis en œuvre pour une scolarité agréable, encadrée et sécurisée au collège. Les familles comme la communauté éducative attendent des réponses et des engagements.
Il en va de même pour le lycée Fustel de Coulanges au sein duquel les classes de seconde sont surchargées (7 classes sur 9 accueillent 36 élèves). L’augmentation très massive de la population de Massy, liée essentiellement à la création de nouveaux quartiers, a aujourd’hui des conséquences sur les conditions d’accueil dans les établissements.
Il est temps que la Ville joue tout son rôle face à cette situation dont nous avions bien annoncé qu’il fallait l’anticiper depuis de nombreuses années. Les élèves et les enseignants n’ont pas à subir les conséquences des choix d’aménagement de la ville sans prévision des besoins des habitants.
Allée Albert Thomas modifiée
Imaginons une allée sous des arcades. Elle est bordée d’un côté par des commerces et services publics (boulangerie, bureau de poste, superette) et de l’autre par des jardinières équipées de quelques renfoncements sur lesquels on peut s’asseoir.
Imaginons que parfois, se produisent des troubles à l’ordre public dus au fait que quelques personnes consommant de l’alcool stationnent précisément sur ces bancs.
Il se trouve que nous sommes face à une situation qui n’est pas imaginaire.
La solution adoptée a été de bétonner les renfoncements pour empêcher les personnes en question de s’asseoir. Il se trouve que ces bancs étaient aussi très pratiques pour s’installer avec les enfants pour goûter après l’école, il se trouve que ces bancs étaient indispensables aux personnes âgées pour faire une halte en allant faire leurs courses. Outre le fait qu’il est fort possible que les personnes que l’on voulait chasser reviennent s’installer avec leurs propres sièges, cette façon de traiter la question n’est pas adaptée et sanctionne les personnes âgées et les familles qui utilisent ces bancs.
Pourtant, le Maire a pris un arrêté d’interdiction de la consommation d’alcool dans certains lieux dont l’allée Albert Thomas. Pourquoi ne pas avoir attendu les effets de cet arrêté s’il est réellement mis en application ?
Cette tribune a été rédigé le 02 octobre 2023.
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Vos élu·es
Hella Kribi-Romdhane ― Roger Del Negro ― Alexandre Gilles ― Cécile Cohen ― Cristina Porlon ― Sylvère Cala ― Sylvie Darracq
Contact : elus@noussommesmassy.fr
🤔 Vous noterez que, sur décision du maire, nos photos ont disparu de la tribune « libre ». N’hésitez pas à l’interroger sur cette décision incompréhensible et irrespectueuse de la liberté d’expression des élus minoritaires.
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