Violences aux abords des établissements scolaires : ça continue !
Les mardi 18 octobre et jeudi 20 octobre, les lycées Fustel de Coulanges et Parc de Vilgénis, ainsi que le collège Gérard Philipe ont été, une nouvelle fois, le théâtre de violences : des jeunes non scolarisés dans ces établissements ont tenté de bloquer les lycées, utilisant la mobilisation sociale comme prétexte. Des tirs de mortier ont été constatés. Heureusement, la Police nationale était là et a pu contenir les débordements. Mais les élèves – dont certains collégiens très jeunes – ont eu très peur.
Jusqu’à quand pouvons-nous tolérer ce type d’agissements dans notre ville ? Devons-nous, comme à chaque événement de ce type, nous habituer à toujours plus de violence et à voir régulièrement la Police nationale intervenir pour assurer la sécurité de nos enfants ?
La Municipalité s’est offert récemment un publi-reportage (une publicité déguisée en contenu journalistique) dans un journal en ligne qui met en avant le bilan du nouveau service de prévention de la ville. Un bilan qui n’a d’ailleurs jamais été communiqué en commission ni lors d’une séance du Conseil municipal malgré nos demandes régulières.
Pourtant, nous le vivons tous les jours, la situation sur le terrain reste difficile pour nos jeunes, dans nos quartiers et aux abords de nos établissements scolaires.
Votre député à vos côtés
Le 22 octobre dernier, nous étions présents à l’inauguration de la permanence du député de notre circonscription. De nombreux citoyens, acteurs locaux et responsables associatifs ont répondu à l’invitation de Jérôme Guedj, député et de Hella Kribi-Romdhane, suppléante.
Ce local permettra d’accueillir les Massicois·es qui souhaitent venir à leur rencontre. Des bénévoles, associations et élu·es pourront également y tenir des permanences régulières qui permettront des échanges et soutiens utiles pour le quotidien des habitant·es.
Nous vous attendons donc à la permanence qui se trouve dans le quartier du centre-ville au 36 rue Gabriel Péri.
Comme si de rien n’était …
Peut-être avez-vous lu dans la presse un article dans lequel nous insistons, à nouveau, sur le fait que l’arrivée du centre de conservation des œuvres d’art du musée Georges Pompidou coûte trop cher aux Massicois·es. N. SAMSOEN nous renvoie dans nos cordes de manière brutale en employant le terme de “démagogie crasse”.
Pourtant, chaque jour, on peut se questionner sur ce que va être notre avenir proche. Alors qu’il est urgent d’agir pour éviter la dilapidation des finances municipales, le maire se réfugie derrière une convention prévue pour durer 25 ans. Cela prête à sourire. Nous sommes justement interpellés sur ce qui se passera d’ici 25 ans. Alors que les foyers subissent une inflation qui ne s’arrêtera pas prochainement, alors que les services publics locaux ne permettent pas de répondre aux besoins de la population massicoise qui a beaucoup augmenté, alors que les associations sportives et culturelles galèrent pour obtenir des créneaux faute d’équipements en nombre suffisant, le maire de Massy continue de faire voter des augmentations de la subvention de la ville au projet Pompidou jusqu’à atteindre 21 millions d’euros de subvention municipale dédiée notamment au déplacement des équipements sportifs.
Cela pour un établissement qui n’appartiendra jamais à la ville de Massy mais à l’Etat !
Tout cet argent doit répondre aux besoins urgents des habitant·es : services publics et services de proximité, propreté de la ville, médiation, prévention et sécurité, éducation, crèches municipales, centre de santé municipal pour permettre à chacun·e d’accéder à un médecin généraliste et à des spécialistes au tiers payant et sans dépassements d’honoraires, etc. Il pourrait être investi dans la transition énergétique ou contribuer à aider les familles qui vont avoir du mal à payer leurs factures de chauffage cet hiver et l’hiver prochain.
OUI à l’installation de ces réserves à Massy, NON à faire payer les surcoûts à la ville de Massy plutôt qu’à l’Etat ! Il y a manifestement un problème de gestion majeur de ce projet !
La municipalité reste campée dans le monde d’avant comme si de rien n’était et nous avons toutes et tous à y perdre …
Un grand projet inutile ?
Nous sommes toutes et tous confronté·es chaque jour aux désagréments liés à la construction de la ligne 18 qui impacte nos déplacements dans la ville. Ce futur métro soulève pourtant de nombreuses questions quant à son financement et son utilité.
En ce qui concerne le financement, le coût des lignes du Grand Paris Express évalué à 19 milliards d’euros en 2011 a été revu à la hausse à 38,5 milliards d’euros en 2017 par la Cour des Comptes et on serait aujourd’hui arrivé à la somme pharaonique de 60 milliards d’euros.
A lire en + : importe dérives des coûts par leurs explosions, modèle de financement instable et retards pointés par un rapport d’information de la commission des finances du Sénat “Grand Paris Express: des coûts à maîtriser, un financement à consolider” d’octobre 2020 (dont M. DELAHAYE est un membre du groupe de travail).
En ce qui concerne son utilité, la ligne 18 était considérée par la Société du Grand Paris comme une des lignes les moins rentables en 2016. En effet, une partie de la ligne va circuler en plein champs et presque à vide. Cette ligne est aussi contestée pour les dangers qu’elle fait courir aux riches terres agricoles du plateau de Saclay qui font partie des plus fertiles d’Europe. Par un tour de passe passe, la Société du Grand Paris, qui est en la matière à la fois juge et partie, a pu ré-évaluer la rentabilité de la ligne en la faisant passer de 300 millions d’euros en 2016 à 5,9 milliards d’euros en 2021. Il s’agit d’empêcher de poser la question de la pertinence de ce chantier.
Évidemment, les travaux engagés jusqu’au plateau de Saclay ne peuvent être arrêtés (quoi que …) mais se pose la question de la poursuite vers Versailles qui pourrait être supprimée (cela ferait bien sûr un accroc à la carte du réseau). L’addiction aux grands projets est un phénomène difficile à combattre.
Pourtant d’autres priorités plus immédiates sont bien présentes.
À Massy, le RER B est un enjeu quotidien pour nombre d’entre nous et par extension chacun constate en Île-de-France la nécessité d’investir dans le réseau existant. La Cour des Comptes a indiqué qu’il ne sera pas possible de financer à la fois le Grand Paris Express et la rénovation du réseau existant.
Nous sommes donc face à un enjeu financier avec :
- le creusement de la dette publique (l’Etat pourrait bien être amené à reprendre la dette de la Société du Grand Paris dans le futur),
- des décisions prises de manière non démocratique (qu’auraient choisi les Franciliens et les Franciliennes si on leur avait demandé leur avis entre la rénovation et les nouvelles lignes ?)
- et des destructions de terres agricoles qui vont à l’encontre de la recherche d’une certaine souveraineté alimentaire de la région (prévue par le Schéma Directeur de la Région Île-de-France).
Une évaluation socio-économique du projet menée par des experts indépendants de la Société du Grand Paris devrait être mise en place pour reprendre ce projet à la base en faisant le tri entre l’utile et l’inutile.
Plutôt que faire du « greenwashing » dans le dernier numéro du “M le magazine des Massicois·es” à travers des interviews pleines de bonnes intentions et en invitant les citoyen·nes à s’engager individuellement dans la transition écologique, il est urgent pour la Municipalité de revoir sa copie et son soutien à ces projets « écocides » et d’agir concrètement par des changements structurels pour le climat !
Cette tribune a été rédigé le 03 novembre 2022.
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Vos élu·es
Hella Kribi-Romdhane ― Roger Del Negro ― Alexandre Gilles ― Cécile Cohen ― Cristina Porlon ― Sylvère Cala ― Sylvie Darracq
Contact : elus@noussommesmassy.fr
🤔 Vous noterez que, sur décision du maire, nos photos ont disparu de la tribune « libre ». N’hésitez pas à l’interroger sur cette décision incompréhensible et irrespectueuse de la liberté d’expression des élus minoritaires.
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