FLOP 26 ? FAISONS FACE À L’URGENCE CLIMATIQUE …
Au moment où cette tribune est rédigée, la COP 26 est toujours réunie. Les problématiques liées à la crise climatique sont d’autant plus mises en avant dans les médias. Par ailleurs, il ne se passe pas un jour sans que l’on puisse constater par nous-mêmes les changements qui sont déjà à l’œuvre.
Les chercheurs et chercheuses qui travaillent sur cette question indiquent toutes et tous que si les décisions prises par les chefs d’état réunis à Glasgow vont dans le bon sens, elles risquent de ne pas être suffisantes pour endiguer la hausse des températures à 1.5 degré. En effet, les lobbies restent au travail pour défendre les énergies fossiles qu’il faudrait laisser là où elles sont.
Tout ne peut reposer sur une refonte des comportements individuels. L’Etat et les collectivités locales ont le devoir de mettre en place de manière systématique des politiques efficaces, puissantes et déterminées pour une transition écologique concrète qui se traduise en actes et qui intègre pleinement la dimension sociale de cette crise et ses effets sur les personnes les plus défavorisées en particulier.
Et chez nous, à Massy ?
À l’échelle locale, l’action politique est également à regarder de près. Par exemple, dans notre ville va se poser la question de l’aménagement du secteur de -X%. La municipalité entame déjà des négociations avec les promoteurs pour la construction d’un quartier dans ce secteur. On ne peut plus se permettre de laisser faire n’importe quoi sans se poser les questions essentielles. Quel type de logements seraient implantés ? Cela répondra t-il enfin aux besoins des familles massicoises mal logées ? Quel bilan carbone des travaux ? Quelle artificialisation des sols ? Quelle surface d’espaces verts ?
Nous appelons les habitant.es à ne plus se contenter des photos d’architectes séduisantes fournies par la municipalité. Pour chaque travaux engagés, pour chaque projet d’aménagement imaginé, ces questions doivent être posées ! Quel intérêt pour les habitants ? Et quelles garanties pour notre environnement et pour le climat ?
Certains quartiers de Massy ont connu des effets d’îlots de chaleur ces derniers étés. Il est aujourd’hui nécessaire d’anticiper les évolutions climatiques et créer plus d’espaces publics arborés pour permettre de faire face aux situations de canicule sans être contraint d’avoir recours à la climatisation de façon systématique.
En termes de mobilité, la crise du covid a permis la création de nouveaux parcours cyclables. La réflexion devrait être poursuivie pour les étendre à d’autres quartiers pour que chaque personne qui souhaite modifier ses habitudes puisse le faire en toute sécurité.
… ET À L’URGENCE SOCIALE !
N’oublions pas que les foyers les moins aisés sont les principales victimes de la crise écologique (logements mal isolés, véhicules anciens, malbouffe, etc). C’est pourquoi l’action publique ne doit pas les laisser sur le bord du chemin. Le combat écologique va de pair avec le combat pour plus de justice sociale et pour la mise en place de politiques publiques de solidarité.
A Massy, il est urgent d’aller vers les familles en difficulté pour diminuer le non recours aux aides disponibles. Doit-on rappeler que le centre communal d’action sociale a souvent rendu au budget municipal 50 000 euros par an qui n’avaient pas été dépensés alors que nous constatons quotidiennement les difficultés auxquelles font face de nombreuses familles ?
Il est urgent d’adapter les aides à la réalité des difficultés des familles plutôt que de nier ces situations de précarité voire de grande pauvreté.
Chaque mois qui passe nous rapproche du moment où la difficulté à agir sera plus grande d’où la nécessité de se mobiliser dès maintenant.
PÉNURIE D’ANIMATEURS ET ANIMATRICES À MASSY
Massy est en manque d’animateurs. Sur le site internet de la ville, sur le site Facebook et même par la bouche du maire à la réunion des nouveaux élus parents au mois d’octobre, il est publiquement assumé que la ville cherche des professionnels de l’animation.
Aujourd’hui 37 % des municipalités en Essonne font face à un déficit d’encadrement des enfants dans les centres de loisirs et les cantines (source Le Parisien 18 octobre 2021). Cela s’explique par de nombreuses causes, notamment la suspension des formations et des stages BAFA du fait du Covid. L’État prend le problème en main : en 2022, une aide de 200 euros à la formation BAFA sera versée à 20 000 jeunes sous condition de ressources pour élargir le vivier des recrutements.
Mais peut-on s’arrêter à cette seule explication conjoncturelle ?
Pourquoi Massy est-elle impactée par cette situation depuis plusieurs années, contrairement à l’immense majorité des communes de l’Essonne ?
Le métier d’animateur est un métier difficile, avec des journées fragmentées, et souvent avec un statut précaire. C’est particulièrement le cas à Massy où la situation constatée par de nombreux parents a même abouti à des grèves et mobilisations des animateurs contre leurs conditions de travail désastreuses (situations de sous-effectifs fréquentes), la précarité de leur statut avec une trop grande part d’animateurs non titulaires, des perspectives de carrière quasi-nulle, l’absence de stratégie municipale en termes de formation, etc.
Il est d’ailleurs communément su que Massy est une ville peu attractive pour les animateurs. Beaucoup quittent la ville pour les communes voisines dont les conditions sont plus avantageuses.
Nous réitérons notre soutien aux animateurs et animatrices qui ont la lourde charge d’encadrer nos enfants et dont les parents sont en droit de souhaiter qu’ils soient bien formés, bien rémunérés et motivés pour accomplir leurs missions.
FACE AU COVID, RESTONS PRUDENTS !
Au moment où nous écrivons, il semble qu’avec les températures qui baissent, les contaminations reprennent. Même si le fait que la plupart d’entre nous soient vaccinés écarte le risque d’une crise grave, il est important de continuer à rester prudent.es et de prendre soin de nous mêmes et des autres.
Cette tribune a été rédigé le 7 novembre 2021.
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Vos élu·es
Hella Kribi-Romdhane, Roger Del Negro, Alexandre Gilles, Cécile Cohen, Cristina Porlon, Sylvère Cala, Sylvie Darracq
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