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Tribune « M le magazine » – Mai 2021

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CASSER LE THERMOMÈTRE ?

Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) présidé par Monsieur le Maire, est un organisme qui est chargé d’intervenir dans le domaine de l’aide sociale. C’est le CCAS qui va aider les familles en difficultés avec des colis alimentaires, des secours d’urgence ou des chèques d’accompagnement personnalisé. Le budget du CCAS est abondé par la commune, et sur le montant de 1,5 million alloué à Massy, environ 180 000 euros (14 %) ont été destinés en 2020 aux situations de difficultés sociales.

view of two persons hands

Nous avions déjà été étonnés qu’à l’issue du budget 2020, le budget du CCAS reste bénéficiaire et que le Centre reverse 160 000 euros de sommes non dépensées, soit de quoi quasiment doubler l’aide aux plus démunis.
Comment imaginer que dans une ville comme Massy, alors que de nombreuses familles ont été impactées fortement par la crise, cet établissement public puisse se retrouver dans une situation excédentaire en fin d’année ?
Plus encore : la commission permanente du CCAS d’avril 2021 a été annulée « faute de dossiers à traiter ». Peut-on penser qu’en ces temps difficiles il n’y ait pas de familles qui auraient besoin de l’aide ?

Malheureusement, ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on fait tomber la fièvre !

Au contraire, nous pensons que cette absence de demandes est un problème politique et qu’il est essentiel que le CCAS soit mis au service des familles en difficulté. Il est évident que de nombreuses personnes n’ont pas connaissance de l’existence de cette possibilité d’être soutenues : il faudrait que le CCAS soit plus visible, ce à quoi pourrait remédier une campagne d’affichage public massive. Le règlement d’intervention du CCAS doit également être modifié afin de répondre efficacement aux besoins des administrés, familles, jeunes, étudiants, face à une crise sans précédent. Le CCAS doit également prendre contact régulièrement avec les personnes qui sont déjà connues du service pour s’assurer de leur situation, ce qui nécessite une impulsion claire de la mairie et suffisamment d’agent.e.s pour assurer ces missions.

Les familles dans le besoin devraient pouvoir signaler plus facilement leurs difficultés.

Or, en raison de la pandémie, plusieurs services ne prennent plus de rendez-vous, et le fonctionnement en ligne se généralise laissant de côté les personnes qui ne sont pas rompues à l’usage du numérique. Certains numéros de téléphone d’urgence conduisent même à des répondeurs, dont la boîte est surchargée et ne permet pas de laisser de message.

Il nous paraît vital de laisser la possibilité de fonctionner en relation directe en prenant toutes les précautions sanitaires possibles.
Nous risquons de passer à côté de situations dramatiques à côté de chez nous.

RÉOUVERTURE DES ÉCOLES

Les écoles ont réouvert permettant aux élèves de suivre une scolarité presque normale. L’un des points sensibles reste le temps de la restauration scolaire au cours duquel les enfants ne portent pas de masque durant le repas (difficile de manger avec un masque !).

Depuis plusieurs mois, nous encourageons la Ville à installer des capteurs de CO2 dans les salles de restauration, ce qui permettrait de surveiller la qualité de l’air et de signaler la nécessité d’aérer les locaux. Si un tel mouvement semble prendre de l’ampleur au niveau national, nos propositions sont pour le moment restées lettre morte à Massy.

UN PLAN D’ACTION POUR L’ÉGALITÉ FEMMES/HOMMES

Lors du Conseil Municipal du 20 mai sera voté un plan d’action municipale pour l’égalité femmes/hommes. Nous saluons cette démarche, que nous appelions de nos vœux depuis longtemps, qui vise à promouvoir l’égalité dans tous les domaines d’action de la ville.

En participant au comité de pilotage sur le sujet, nous avons pu constater que, si les actions vont dans le bon sens, elles intègrent rarement des propositions fortes susceptibles d’agir directement sur l’égalité entre les genres.

Par exemple, la lutte contre les stéréotypes de genre à l’école passe par quelques heures de formation auprès des animateurs et animatrices en contrat : mais si on ne travaille pas à la stabilisation des équipes périscolaires (en améliorant leurs conditions de travail), comment penser que les personnes en activité seront bel et bien formées ? Ne faudrait-il pas, d’abord, stabiliser les équipes, puis construire des formations ambitieuses et régulières ?

LE BÉTONNAGE DE MASSY

Ces 12 derniers mois, notre ville a continué à perdre des espaces végétalisés (environ 30 000 m2 en un an).

Dans le secteur de la place du Grand Ouest, face à la gare TGV, nous pouvons contempler un exemple de « densification urbaine ».
Certes, les transports sont proches et il est intéressant de créer des logements à proximité, mais n’est-ce pas trop dense ? Il y a parfois moins d’une dizaine de mètres entre les immeubles.
Quelle place pour le végétal ?
Quels effets lorsque les températures seront élevées cet été ?

En bas de l’avenue Carnot, il y a du mouvement. Sur ce grand terrain clôturé qui reste inoccupé, on peut admirer de nombreux et grands arbres.
On pourrait imaginer que cet espace puisse être réservé à un grand parc dont ce quartier minéralisé aurait bien besoin.
Or, il n’en sera rien et nous verrons bientôt, là aussi, apparaître … des bâtiments.

Cette tribune a été rédigé le 3 mai 2021.

Vos élu·es

Hella Kribi-Romdhane, Roger Del Negro, Joanie Cayouette, Alexandre Gilles, Cécile Cohen, Jonathan Laban-Bounayre

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