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Explosion de la dette municipale au détriment des services publics et le défi de la collecte des déchets dont les biodéchets – Tribune Avril 2025

Tribune publiée dans le « M le magazine » d'Avril 2025
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Budget municipal : augmentation de la dette pour moins de services publics

Le mois dernier, le Conseil Municipal a voté le budget 2025… pourtant déjà présenté en détail aux Massicois dans le journal municipal, comme si le vote ne servait à rien. Drôle de conception de la démocratie !

La majorité municipale se prévaut toujours d’une gestion de “bon père de famille”. En dehors de l’aspect patriarcal de l’expression, regardons les chiffres de près. La dette par habitant est passée de 1365€ en 2017 à 1851 euros par habitant aujourd’hui, soit 36% d’augmentation. Aucun maire n’avait atteint ce niveau. Aujourd’hui la ville est endettée à hauteur de 100 millions d’euros, contre 50 millions d’€ en 1995, année de l’arrivée de la droite aux responsabilités municipales ! Nous ne sommes pas contre l’emprunt, quand celui-ci permet de faire des investissements qui améliorent la vie des Massicois·es au quotidien. Or le budget 2025 montre que les choix de la majorité ne vont pas dans ce sens : destruction de logements sociaux, fermeture de la crèche municipale du Pileu, construction des archives de Pompidou

Et que dire de la santé ?

La municipalité se montre très accommodante avec l’hôpital privé Jacques Cartier (Ramsay Santé), en lui cédant des terrains de tennis utilisés quotidiennement pour étendre le pôle administratif de l’hôpital privé.
Depuis 2020, Nous Sommes Massy milite pour la création d’un centre de santé public pour permettre à tou·tes de bénéficier d’un accès facilité et moins coûteux à des soins de qualité avec des généralistes et des spécialistes ! Signez notre pétition : noussommesmassy.fr/petition-cms

La majorité municipale ne semble toujours pas vouloir privilégier l’implantation de services publics : comment se fait-il que Massy ait perdu l’implantation du commissaire-divisionnaire de la Police nationale, France Travail et de la Trésorerie publique au bénéfice de Palaiseau, alors que notre ville est le 1er pôle économique de l’Essonne, et que sa population compte 20 000 habitants de plus ? 

Enfin, nous restons préoccupés par la gestion des ressources humaines à la Mairie de Massy : de la précarité, des réorganisations plus ou moins concertées, des salaires moins élevés que dans les villes environnantes. La ville a beaucoup demandé à ses personnels lors de la crise du Covid, ils n’en ont pas été beaucoup remerciés.

Biodéchets : que d’eau ?!

Dans le dernier magazine de la ville, le thème principal était celui des déchets. Le marché public vient à terme et une nouvelle entreprise sera chargée de la collecte à partir du 1er avril : diminution des tournées qui permet des économies de carburant et une baisse des nuisances sonores. Des améliorations techniques sont prévues pour faciliter le travail du personnel. Cela part d’un principe respectable. On peut toutefois s’interroger sur les horaires de travail de ces personnes qui étaient censées commencer la collecte à 4H15 le matin ! On sait que les horaires décalés ne sont pas le gage d’une bonne santé. Par ailleurs, la collecte pour l’habitat collectif commencera très tôt le matin, obligeant la mise des bacs sur la voie publique la veille, ce qui pose des problèmes d’organisation et des surcoûts dans les copropriétés. Nous sommes aux côtés des copropriétaires et nous demandons qu’une solution soit proposée  rapidement par la Ville. 

Il y a un sujet que M. Samsoen aborde de manière cocasse. Il s’agit des biodéchets. La loi impose leur collecte depuis janvier 2024. Dés le début du mandat, nous avions interpellé la majorité municipale qui a toujours botté en touche en expliquant que c’est la communauté d’agglomération Paris-Saclay qui est compétente en matière de collecte et de traitement des déchets. Cela est exact mais Massy étant la plus grosse ville de l’intercommunalité, elle a un poids non négligeable.

Les biodéchets représentent plus d’un tiers de nos ordures et elles sont incinérées car pour l’instant la proportion de ces biodéchets compostée par les habitants directement est ridiculement faible. Or, M. Samsoen écrit qu’une collecte spécifique reviendrait à transporter de l’eau car ils sont surtout composés d’eau. C’est vrai donc, lorsqu’ils sont incinérés, ils brûlent mal et diminuent l’efficacité de l’incinérateur qui alimente le chauffage urbain alors que le choix du compostage à grande échelle ou de la méthanisation serait source de profit.

De plus, ce ne sont pas les quelques composteurs distribués gracieusement aux frais des contribuables aux propriétaires d’un jardin ni à ceux installés dans quelques copropriétés qui vont permettre d’inverser la tendance des biodéchets incinérés… Nous demandons depuis le début du mandat la mise en place de composteurs sur la voie publique dont la gestion serait assurée à la fois par les habitant·es et les services municipaux.

Tribune rédigée le 18 mars 2025.

Hella Kribi-RomdhaneRoger Del NegroAlexandre GillesCécile CohenSylvère CalaSylvie Darracq

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