Tribune « M le magazine » – Février 2021

L’escalade de la violence…

Ces derniers jours, des agressions se sont produites aux alentours du lycée Fustel de Coulanges. Au moins un jeune a été blessé de plusieurs coups de couteaux. Tout cela rappelle furieusement ce qui s’est passé l’été dernier avec deux jeunes décédés. Mais qu’est-ce qui a été fait depuis lors ?

On a parlé de marches blanches, une réunion ressemblant à un Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) mais qui n’en rassemblait qu’une partie des membres, au bon vouloir de la mairie, a fini par être tenue. Qu’en est-il sorti ?

Une réunion publique à l’Espace Liberté a été organisée. Qu’en est-il sorti ?

Rien qui n’empêche que nous soyons à nouveau face à des agressions violentes aux abords d’établissements scolaires. Nous ne pouvons pas rester spectateurs de cet engrenage.

Une action d’ampleur doit être menée en partenariat avec les établissements scolaires, les clubs sportifs et les associations. Prévenir la violence doit permettre de garantir la sécurité de tou.tes les Massicois.es, en particulier celle des plus jeunes générations, celle de nos enfants.

Pour cela, la jeunesse de notre ville doit devenir une priorité, à tous les égards! Car c’est elle, l’avenir!

Pendant ce temps, le maire tue la prévention spécialisée à Massy !

Jusqu’au 31 décembre dernier, le club ALLIANCE PREVENTION avait en charge la prévention spécialisée qui proposait un accompagnement individualisé aux jeunes de 12 à 25 ans. Ce club dont le principal financeur était le Département employait 8 éducateurs et éducatrices spécialisé.es. Son rôle était d’aller à la rencontre des jeunes pour les aider à trouver des solutions aux difficultés qu’ils rencontrent dans leur insertion sociale et professionnelle, face à des problèmes de santé, de vie affective, face à des accidents de la vie, à des difficultés familiales, scolaires ou encore de logement. Environ 150 adolescent.e.s et jeunes hommes et femmes étaient suivi.es à Massy.

Or, le Maire a décidé de faire cesser l’activité du club de prévention à Massy (alors qu’il intervient dans les villes de Chilly-Mazarin et Longjumeau). À la place, il confie à la mairie ces missions devant normalement relever d’éducateurs et d’éducatrices spécialisé.es. Si nous demandons depuis des années que la municipalité recrute des médiateurs de rue, cette fonction ne saurait remplacer le travail nécessaire et précis de prévention spécialisée sur le terrain, en lien avec l’ensemble des acteurs de la ville. La prévention spécialisée se fait principalement en tête à tête et dans la confidentialité. Le service municipal voulu par le Maire pourrait trouver toute sa place à côté de la prévention spécialisée mais ne peut s’y substituer.

Il est irresponsable de mettre fin à la prévention spécialisée dans une ville comme la nôtre où les jeunes ont besoin d’être accompagnés dans une période qui amplifie leurs angoisses et leur peur de l’avenir.

Tout est bon pour couper des arbres…

Alors que nous regrettions déjà le déboisement de la Ville dans notre dernière tribune, nous avons constaté récemment qu’en plus des arbres coupés pour cause de chantier, la municipalité coupe des haies dans le quartier Opéra, prétendant éradiquer ainsi le trafic de drogue. Cette manière de lutter contre les trafics en se contentant de supprimer les supposées cachettes des trafiquants prêteraient à sourire si ces sujets n’étaient pas sérieux !

Démocratie locale

Depuis le début de notre mandat, nous demandions que les conseils municipaux soient filmés et diffusés sur les réseaux sociaux. Devant le refus du Maire, nous l’avions fait nous-mêmes avec notre propre matériel et nous avions rencontré une forte audience. Le Maire s’est donc résolu à faire en sorte que les conseils soient diffusés en direct. Nous saluons cette décision. Mais pour suivre pleinement les débats, les citoyen.nes doivent avoir connaissance des délibérations et disposer de certains documents à l’avance, ce qui, pour l’instant, n’a pas été mis en place.

Crise sanitaire

Les mesures sanitaires se sont durcies. Nous voyons la précarité et les difficultés psychologiques augmenter sous nos yeux sans que de réelles mesures soient prises pour les plus démunis… Sur ce sujet, comme sur d’autres, nous n’avons cessé d’être force de propositions (en publiant trois plans d’actions et plus d’une cinquantaine de propositions), mais nous ne sommes malheureusement pas toujours entendu.es. N’hésitez pas à nous contacter pour discuter de vos difficultés ou de vos propositions.

Cette tribune a été rédigé le 18 janvier 2021.

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Vos élu·es

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Hella Kribi-Romdhane, Roger Del Negro, Joanie Cayouette, Alexandre Gilles, Cécile Cohen, Jonathan Laban-Bounayre

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