Le Conseil municipal de Massy interpelle le SEDIF dans le cadre du nouveau processus controversé de purification de l’eau
Lors de sa séance du jeudi 16 décembre 2021, les membres du Conseil municipal de Massy ont adopté une motion, initiée par le groupe Nous Sommes Massy, pour demander au SEDIF d’apporter des éléments détaillés sur l’impact environnemental et le prix de ce processus de purification.
Le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF) vient de renouveler son contrat de délégation avec VEOLIA. Ce dernier prévoit la mise en œuvre d’un nouveau processus de purification de l’eau dit Osmose inverse basse pression (OIBP).
Ce processus est présenté comme une innovation qui permettra de livrer une eau sans chlore, quasiment purgée de son calcaire et visant une élimination des micropolluants.
Le bilan environnemental de ce procédé est vivement contesté par certains, notamment en ce qui concerne le prélèvement de la ressource en eau, le coût énergétique, le traitement des résidus de produits utilisés et la composition de l’eau en calcaire.
Le coût de ce procédé pourrait se traduire par une hausse importante du prix du m3 d’eau facturé aux usagers.
Face à ces enjeux de santé publique, environnementaux et de pouvoir d’achat, le groupe Nous Sommes Massy a fait adopter une motion par la majorité des membres du Conseil municipal afin que le SEDIF apporte des éléments détaillés sur le prix et l’impact environnemental de ce processus de purification.
Cependant, la majorité municipale a rejeté, le mois dernier, une motion visant à s’inscrire dans une démarche de soutien à l’initiative lancée par le Département de l’Essonne, les communautés d’agglomération Grand-Paris-Sud, Val d’Yerre Val de Seine et Cœur d’Essonne ainsi que le territoire métropolitain Grand-Orly-Seine-Bièvre (EPT 12) visant à se réapproprier la gestion de l’eau potable. Les élu·es du groupe Nous Sommes Massy souhaitaient que la Communauté Paris-Saclay en soit partie prenante.
Enfin, Nous Sommes Massy tient à saluer l’action de l’association “Aggl’Eau CPS” qui porte depuis de nombreuses années, au sein de notre territoire, le projet d’une gestion publique de l’eau potable et qui assure une vigilance et une transparence sur la gestion actuelle du SEDIF.
Mise à jour le 27/01/2022 : Coup dur pour le projet d’eau potable « ultrapure » du Sedif
Le préfet de Seine-et-Marne n’a pas accordé l’autorisation environnementale nécessaire au projet pour lancer les travaux sur le site pilote d’Arvigny. Le projet apparaît très compromis, même si des recours sont lancés.
Article LeParisien.fr