Hier soir, jeudi 4 février 2021, les élu·es des groupes “Nous Sommes Massy” et “Massy Verte et Citoyenne” ont quitté le Conseil municipal face à l’autoritarisme, à la censure et à l’agressivité du maire de Massy.
En effet, ce dernier, pendant les deux heures et trente minutes de Conseil municipal qui ont réuni élu·es d’opposition et de la majorité, le maire de Massy n’a cessé d’empêcher l’expression des élu·es de l’opposition : interruptions successives, choix des thèmes à aborder ou pas, refus d’une demande de suspension de séance, refus de répondre aux questions et de donner la parole, censure de certains thèmes.
C’est lorsque le maire a empêché le conseiller municipal du groupe “Nous Sommes Massy”, Jonathan Laban-Bounayre de s’exprimer alors qu’il souhaitait interroger la majorité sur le taux d’encadrement des élèves de Massy pendant la pause méridienne, à l’occasion d’une délibération ayant pour objet la restauration scolaire, que les élu·es ont considéré devoir quitter les lieux.
Il est même allé jusqu’à interrompre la retransmission du Conseil municipal sur le site de la ville et sur les réseaux sociaux et à la supprimer alors qu’elle est habituellement en ligne à l’issue des conseils municipaux. Cela est, par ailleurs obligatoire car le conseil municipal se tenait à huis clos compte tenu de la crise sanitaire.
Les pratiques autoritaires n’ont pas leur place dans une assemblée d’élu·es. Cela est encore plus grave dans une période où le débat doit se faire dans la plus grande transparence face à la défiance des citoyens à l’égard de la classe politique.
Hella Kribi-Romdhane, présidente du groupe “Nous Sommes Massy”, rappelle que :
“La justice nous a déjà donné raison en 2019 suite à un recours devant le Tribunal administratif pour non respect des droits d’expression de l’opposition. Le maire de Massy récidive et met ainsi à mal la démocratie locale et le droit des Massicois·es à être correctement représentés.”
Dawari Horsfall, président du groupe “Massy Verte et Citoyenne” rappelle que :
“L’immense majorité des Massicois.es en âge de voter n’ont pas voté pour M. SAMSOEN (84%) et que 42% des Massicois·es qui sont allés aux urnes n’ont pas voté pour lui et sa majorité. Pour M. SAMSOEN, ces Massicois·es n’ont pas le droit d’être représenté·es. Drôle de conception de la démocratie…”
Le jour où nous apprenons que la France passe de « démocratie à part entière » à « démocratie défaillante » au classement de la démocratie dans le cadre du rapport annuel de The Economist Intelligence Unit, le maire de Massy, par ses dérives récentes est une parfaite illustration de ce triste glissement.