Reconfinement : l’éducation, la priorité numéro 1 ?

Nous nous réjouissons que les établissements scolaires soient restés ouverts à l’occasion de ce deuxième confinement. C’est une marque de reconnaissance essentielle de leurs missions, mais c’est également faire porter sur eux une exigence supplémentaire : limiter en leur sein les risques de contamination.

Cette stratégie repose à la fois sur des mesures barrières efficaces (port de masques, gels hydroalcooliques, distanciation physique et bonne aération) et sur l’absence de brassage entre les classes.

Nos propositions :

• En maternelle, cette stratégie est réduite à néant par le choix de la Ville – que nous avons toujours regretté – de faire des économies d’une agente territoriale spécialisée en école maternelle (ATSEM) par école. Avec des ATSEM volantes (qui passent de classe en classe), les risques de contamination sont augmentés. Il est plus que jamais nécessaire d’embaucher des ATSEM et d’enfin réaliser l’objectif d’une ATSEM par classe.
• Pour les temps de la cantine, cela nécessite des stratégies les plus efficaces possible pour conserver la distanciation entre les élèves (à évaluer établissement par établissement) et pour nettoyer avant le premier service, entre chaque service et à la fin des services.
• Afin de prendre en charge ce travail supplémentaire et de pallier aux arrêts des agents municipaux susceptibles d’être malades ou cas contacts, la Ville doit embaucher. Depuis de trop nombreuses années, les effectifs des services sont en flux tendus permanents, et cette situation ne permet pas de gérer la crise.
• Depuis le 2 novembre, les enfants d’élémentaire doivent porter des masques. Nous nous réjouissons que la Ville ait accompagné les parents en distribuant rapidement deux masques par enfant. Toutefois, nous pensons que cette première distribution doit être complétée afin que chaque enfant dispose de quatre masques (pour les deux jours d’école consécutifs) et que des masques adaptés aux visages des enfants de fin de primaire soient également proposés.

Par ailleurs, les élèves sont nombreux à avoir souffert du premier confinement, certains étant restés chez eux pendant trois mois. Alors que la Ville devrait accroître tous les moyens à sa disposition pour aider les enfants, elle peine actuellement à assurer le soutien scolaire qu’elle assumait en temps normal.

• Nous proposons de conserver et de développer les clubs Coups de Pouce : or, l’ouverture de ces groupes de soutien aux enfants de grande section de maternelle se fait actuellement au détriment des enfants de CP. Les niveaux scolaires ne sont pas à opposer et la Ville devrait accroître les moyens accordés à ces dispositifs d’autant plus essentiels cette année.
• Nous estimons nécessaire d’accroître les moyens humains et financiers accordés à la Réussite éducative, un dispositif plus complet pour les enfants nécessitant un accompagnement global. En ce début d’année, par manque de moyens humains, les élèves ne résidant pas en quartier prioritaire n’ont pas accès à ce dispositif. Nous demandons à ce que de nouvelles embauches aient lieu pour conserver et accroître l’encadrement mis en place habituellement.