La démocratie locale à Massy, un vain mot pour le Maire, M. Samsoen, qui censure l’opposition (vidéo)

Depuis plusieurs années, nous constatons que la démocratie fait face à de multiples attaques frontales ou insidieuses si bien qu’ elle perd progressivement de sa valeur dans l’esprit de la population en France. La participation aux scrutins électoraux est en baisse continue, de nombreux maires renoncent à leur mandat, les partis politiques ont une image dégradée et l’engagement politique ne touche qu’une faible partie de la population qui ne trouve pas de réponses à ses attentes. Pourtant, l’organisation de la vie politique en partis est inscrite dans la constitution et reste la garantie que les débats puissent se faire dans un cadre balisé permettant à chacun de s’exprimer.

Il se trouve que dans notre Ville les signaux envoyés ne vont pas dans ce sens.

Depuis le début de l’actuel mandat, les élus de l’opposition ne sont pas considérés sur le même plan que les élu.e.s de la majorité alors qu’ils représentent au même titre les Massicois et les Massicoises…

Contrairement aux élus de la majorité nous n’avons pas d’adresse mail officielle alors que les Massicois et les Massicoises devraient pouvoir nous contacter aussi facilement alors que nous les représentons aussi même si nous ne sommes pas dans l’exécutif. Ceci dit, il est évident que les personnes voulant entrer en relation avec nous le font tout de même. Mais, par principe, nous ne devrions pas être discriminés sur ce point. Certaines Massicoises et Massicois nous le font régulièrement remarquer.

Nous avons en mémoire l’épisode de la distribution des masques à la Gare de Massy-Palaiseau en tout début de pandémie. Nous en avions été expressément écartés alors qu’il s’agissait nous semble-t-il d’une action de sensibilisation auprès de la population et non d’une opération de communication politique.

De la même manière, le maire a arbitrairement décidé de supprimer notre photographie à la fin de notre tribune dans l’espace d’expression des groupes municipaux d’opposition. Nous souhaitons que notre photographie soit rétablie à la fin de chaque tribune de l’opposition et nous ne comprenons pas pourquoi ce ne serait pas possible puisque cet espace nous est dédié.

Rappelez-vous que nous avons gagné devant le tribunal administratif il y a quelque temps alors que vous nous limitiez notre espace d’expression dans le journal municipal. Sommes-nous obligés de saisir les tribunaux systématiquement pour faire respecter les droits des élus d’opposition?

Enfin, alors que nous nous sommes constitués en association citoyenne régie par la loi 1901 depuis trois ans, vous nous refusez la tenue d’un stand à la fête des associations alors que nous sommes des acteurs de la vie Massicoise. Pourtant vous faites toute leur place à d’autres associations porteuses de convictions qui sortent de toute forme de neutralité. En effet, les associations religieuses liées à des lieux de culte locaux, les syndicats ou encore certains collectifs tiennent un stand et font connaître leurs valeurs et leurs actions à la fête des associations. Dans les villes voisines les maires ouvrent la possibilité de tenir un stand à toutes et tous, comme cela est le cas à Palaiseau où même les partis contribuent à la vitalité de la fête des associations locale. C’est aussi cela la démocratie.

Cette année nous avions symboliquement placé le barnum de l’association Nous Sommes Massy en dehors de la Fête des Associations au moins pour que les citoyens engagés distribuent la lettre d’information de l’association à l’abri du soleil. Vous l’avez purement et simplement fait démonter dans l’après-midi par la Police Municipale. Souhaitez vous donc vous servir de la police municipale comme d’une police politique?

Pensez vous pouvoir supprimer toute critique à vos politiques en muselant l’opposition municipale ?

Massy n’a jamais connu précédemment un tel traitement des élus. Vous apportez, par votre style de gouvernance, une brutalité dans les pratiques politiques, un sectarisme que nous n’avions jamais observé : on est bien loin de la courtoisie.

Nous ne reviendrons pas, pour l’instant, sur l’épisode navrant qui vous a vu affubler du terme de « facho » Monsieur Gilles lors d’un échange ce jour-là.

Nous souhaiterions que vous nous donniez une explication officielle qui justifie vos choix et votre méthode consistant à faire taire l’opposition et nous souhaiterions savoir si, à la faveur de cette période de mi-mandat, vous envisagez des évolutions favorables pour la suite.

Je vous remercie de votre attention.