Nous partageons le communiqué du Comité de défense des Hôpitaux du Nord Essonne au sein duquel plusieurs membres de Nous Sommes Massy sont engagés. Le comité s’oppose, depuis plusieurs années, à la fermeture des hôpitaux publics de Juvisy, Longjumeau et Orsay. Ces hôpitaux sont aujourd’hui en première ligne face à la crise du COVID-19 et jouent un rôle déterminant pour en sortir. Nous rappelons notre soutien et nos remerciements au personnel soignant engagé face à cette pandémie.
Crise sanitaire et politique : la situation dans le Nord Essonne. Nous y sommes! La catastrophe sanitaire que nous craignions depuis des années est là. Et ce n’est pas faute d’avoir tiré la sonnette d’alarme!
Depuis plus d’un an, les urgentistes sont en grève. En janvier, 1 000 médecins hospitaliers et 600 chefs de service présentent leur démission au Ministère de la Santé. En vain!
Mobilisation des personnels hospitaliers, des comités de défense, interpellation des responsables publics, manifestations, actions en tous genres, rien n’y fait. L’Etat a poursuivi obstinément sa politique d’austérité et de démantèlement des hôpitaux publics dans la France entière.
L’hôpital de Juvisy sur Orge, qui devrait fermer définitivement en décembre 2020, met un étage complet à disposition des malades atteints du coronavirus.
L’hôpital de Longjumeau, promis à la disparition, dédie 4 unités sur 4 étages à ces mêmes victimes du coronavirus. 12 lits de réanimation étaient disponibles lundi sur 20 attendus, mais manque de personnel qualifié, il en faudrait 36 comme prévus à Saclay.
A l’hôpital d’Orsay les 10 lits de réanimation, qui avaient été fermés par mesure de «rationalisation» des soins, sont rouverts dans la pagaille: il manque 4 machines.
A Longjumeau et Orsay, l’accueil a été réorganisé avec l’installation de sas pour séparer les malades atteints de ce virus des autres malades non contaminés.
7 malades graves en réanimation, ce lundi 23 mars et 35 infectés et hospitalisés en plus à Longjumeau.
Tous les soignants sont mobilisés et en première ligne… Les syndicats ont calculé que 30% d’entre eux vont être contaminés à cause du manque de protections non prévues, disparition des stocks, souci de l’ARS d’économies de bout de chandelles… Il aura fallu cette pandémie pour que soient rétablis avec retard les approvisionnements, le rôle crucial de ces 3 hôpitaux de proximité, irremplaçables pour les populations proches et aux moyens limités. Sont-ils condamnés à disparaître au profit du seul hôpital high-tech du plateau de Saclay ?
Mais l’ARS trouve quand même de quoi financer ce nouvel hôpital sur Saclay, et pour faire bonne mesure, en confie la construction au groupe Eiffage qui a ruiné le CHSF (centre hospitalier Sud Francilien) en malfaçons.
Le Comité réaffirme son attachement à la réhabilitation des trois hôpitaux et l’abandon d’un projet coûteux et inutile, loin de la réelle pratique médicale de terrain au mépris des besoins réels de la population.
Ainsi est réhabilitée la médecine quotidienne, médecine d’accueil, de soins, d’accompagnement, mais aussi d’urgences nécessitant peu de matériel, avec un plateau technique restreint. Aujourd’hui, c’est de lits et de soignants dont la population a besoin!
680 lits ont été supprimés depuis quelques années, 900 postes de soignants ont disparu…
L’hôpital manque de tout: masques, tests de dépistage, gants, liquide hydroalcoolique , respirateurs, etc.
- Exigeons la fin de l’austérité programmée des hôpitaux publics!
- Exigeons un plan d’urgence pour le maintien et la réhabilitation de TOUS nos hôpitaux de proximité avec maternité, blocs opératoires, services de chirurgie, urgences….
- Exigeons la restauration de lits et de personnels en nombre suffisant pour répondre aux besoins de la population.
- Exigeons la revalorisation immédiate et conséquente des salaires de TOUS les personnels de l’hôpital public!
- Exigeons la fin de cette politique de mutualisation et de regroupements d’établissements qui a démantelé un système hospitalier qui figurait en 2000 comme l’un des plus performants au monde!